top of page
Rechercher

Comment motiver son enfant à travailler ?

  • Alexandre DELIVRÉ
  • 27 mai 2017
  • 7 min de lecture

Que votre fille ou votre fils soit à l’école primaire, au collège ou au lycée, il peut arriver qu’elle ou il soit peu motivé par le travail, soit démotivé par l’école et ce qu’il y apprend.

J’aborderai ici quelques principes de base qui vous serviront, vous, parents ou futurs parents, à motiver votre enfant et peut être lui donner goût au travail.

1/ La relation systémique

Je pense qu’il faut commencer par ce point important, votre enfant n’est pas isolé. Vous l’éduquez, votre conjoint(te) aussi, vous avez des interactions avec votre fille ou votre fils. Mais vous n’êtes pas seuls. Votre enfant voit aussi un instituteur ou des professeurs, qu’il apprécie plus ou moins bien d’ailleurs. Et il a des copains et des copines qui ont également des interactions avec lui. Tout cet environnement social l’influence, qu’il s’en aperçoive ou non.

D’où ce principe : que sa volonté de travailler vienne de lui, et non pas des autres. C’est plutôt dur à admettre mais vous ne pourrez jamais contrôler tout l’environnement de votre enfant, c’est quasiment impossible et surtout cela ne se pourrait qu’à très court terme. Il aura des professeurs plutôt irritants et peu intéressants, il pourra côtoyer des camarades avec des « facilités » comme on dit et qui ne travaillent presque jamais et pourtant ils s’en sortent…

De ce fait, il vaut mieux que votre enfant ne soit que très peu influencé par ces circonstances extérieures. Il faut que tout vienne de lui. Mais comment? Comment vous pouvez faire?

2/ L’éducation par une méthode

Vous, personnellement, êtes-vous motivé quand vous êtes au travail ou que vous devez faire une corvée à la maison, et que vous savez que vous pourriez faire des choses plus intéressantes et qui serviraient plus vos projets personnels ? Normalement non.

Pour votre enfant c’est la même chose. Surtout si vous l’obligez à travailler alors qu’il pense que cela ne lui sert pas à grand chose ou qu’il préfère faire des activités avec un bénéfice plus concret (Ahhh… la télé, les jeux-vidéos et les réseaux sociaux sur ordinateur… Les devoirs ne font plus le poids face à tant de couleurs, de sons, de stimulations…)

Beaucoup pensent qu’il faut forcer leur enfant à travailler et qu’il y prendra goût de lui même plus tard, mais c’est une erreur. Justement c’est en le forçant que vous lui enlevez tout le mérite personnel de se mettre au travail. Il ne le fait pas pour lui, il le fait pour vous. Dès que votre pression se relâchera (durant les études supérieures par exemple, ou s’il va en internat durant le lycée) le grand chat ne sera plus là, et quand le chat n’est plus là, les souris dansent (ou paressent…)

Et puis aussi, question plaisir personnel de votre fils ou de votre fille, sa motivation, son mérite, et même l’entente dans la famille, le conflit permanent n’est pas ce qu’il y a de meilleur (doux euphémisme).

Vos soucis envers son avenir ne sont souvent pas les siens malheureusement. Il faut communiquer avec lui de sorte qu’il comprenne et ressente ce que vous lui dites. Il faut créer chez lui une envie de travailler, car il saura que ça lui apportera quelque chose. Et votre rôle, c’est d’amorcer cette envie… Et franchement, quoi de mieux qu’une éducation qui le rende autonome? Il apprendra alors par lui-même toute sa vie.

Mais des exemples valent mieux que la théorie pour exécuter ce concept…

3/ Exemples

Parlez son langage, de ses centres d’intérêts. S’il s’intéresse aux jeux-vidéos, il faut lui demander des choses précises sur ses jeux favoris, et voir où sa logique ou son raisonnement peuvent être sollicités.

Ensuite il faut lui souligner que ce qu’il apprend dans telle ou telle matière peut lui servir à être plus malin et développer ses capacités. Si elle ou il s’intéresse au membres du sexe opposé, servez-vous en, dites à votre enfant (ou adolescent dans ce cas là) qu’il peut devenir quelqu’un d’admiré et plus malin que les autres en parlant mieux, en ayant des connaissances permettant d’engager des conversation sur n’importe quoi et intéresser le jeune homme ou la jeune fille etc.

De préférence, parlez d’objectifs concrets pour lui, et modérez les « travaille correctement ton théorème de Pythagore pour que tu aies un bon métier plus tard », qui sont dans leur tête à milles années lumières de leurs préoccupations actuelles.

  • S’il a tendance à s’opposer à tout ce que vous dites, soit, servez-vous en. Ceci est particulièrement vrai dans sa période adolescente. En cas de blocage complet du dialogue, vous pourrez lui dire que vous doutez qu’il puisse arriver à travailler tout seul et de façon autonome pendant une semaine, car vous êtes sûr qu’il n’est pas encore assez mûr pour cela. Il s’opposera très certainement à vous, et voudra vous prouver le contraire. Je sais, c’est bizarre comme attitude lorsqu’on a pas l’habitude (et puis auparavant, il(elle) était si sage, si gentil(le)…) Mais les psychothérapeutes utilisent avec succès ce principe d’opposition face à des clients récalcitrants et ce, depuis une cinquantaine d’années. Le but est que votre fils (ou filles) devienne autonome, pas de lui faire « plaisir » en le laissant faire n’importe quoi dans le domaine scolaire. A l’adolescence, il s’opposera à vous DE TOUTE FAÇON. Le mieux est de s’en servir pour qu’il mûrisse intellectuellement.

  • Mettez les choses au clair dans son esprit. Votre principale inquiétude est qu’il n’y arrive pas dans la vie et qu’il échoue dans les études. Dites le lui. Et précisez que c’est un comportement normal quand on est parent (que fera votre enfant une fois père ou mère?) Ensuite demandez lui si il préfère que l’on le « pousse » un peu de temps en temps parce qu’il ne se sent pas encore assez mûr, ou que l’on lui fasse confiance pendant deux semaines et qu’il nous montrera ce dont il est capable seul. Cette méthode a le mérite de l’obliger à choisir: soit il accepte que vous le poussiez un peu de temps en temps quand c’est nécessaire, soit il affirme être autonome et vous le prouver. Dans les 2 cas, il ne pourra plus vous reprocher votre attitude puisque ce sera lui qui l’aura choisie. Et s’il s’avère qu’il n’est pas autonome pendant les deux semaines car il n’a pas progressé, alors votre intervention sera justifiée et il le sait, car il aura pris cette résolution tout seul.

  • Il sait pertinemment qu’il faut qu’il travaille pour réussir. Et lui laisser le choix dans sa manière d’opérer pour travailler lui enlève une bonne part de dégoût pour l’effort. Vous pouvez lui suggérer que s’il trouve une méthode de travail efficace qui lui est propre, il gagnera du temps pour faire d’autres activités et du même coup sera plus performant à l’école et dans ses études. Il aura alors moins de retard et de travail à faire pour rattraper ce qu’il ne fait pas maintenant. Faites-lui imaginer le plaisir d’avoir une méthode de travail qui lui permette d’économiser du temps et des efforts pour faire ce qu’il désire. Les gens fonctionnent au plaisir ne l’oubliez pas. Et il faut que dans son esprit, aucune autre manière d’agir ne soit plus intéressante que de trouver une méthode efficace, maintenant.

  • Encouragez tout progrès, surtout dans sa méthode de raisonnement. Si une de ses copies de math n’est pas terrible, demandez lui comment il a raisonné. Si la méthode est bonne et qu’il y a eu juste des erreurs « d’inattentions » comme on dit, félicitez le pour sa manière de raisonner qui est très bonne. Ensuite dites-lui que son prof ou instit ne peut pas savoir si il a bien raisonné, et qu’il ne note que le résultat final. Demandez-lui s’il sait comment faire pour que ces fautes d’inattentions ne se reproduisent plus. S’il trouve tout seul, demandez lui comment il fera la prochaine fois pour ne plus se faire avoir. S’il ne sait pas, demandez lui de vous appeler pour un peu d’aide s’il ne trouve pas en y réfléchissant. Toute faute de sa part doit paraître facile à corriger par ses démarches, son analyse, sa réflexion. Et félicitez le pour ses efforts de perfectionnement.

  • « Étiquetez » votre enfant quand vous le pouvez. Cette notion est tirée des études en psychologie sociale et c’est certainement un des points les plus importants. Cela signifie que pour tout raisonnement qui est bien fait, toute initiative de sa part, tout travail autonome, dites-lui de façon concrète qu’il est intelligent, malin, autonome et qu’il fait et fera parti des « grands » de ce monde car il réussira tout ce qu’il entreprendra (y compris dans ses centres d’intérêt les plus forts, ou sa popularité). Il faut que ce soit un trait de personnalité que vous décriviez chez lui, et que de préférence ces récompenses verbales soit les plus officielles possible, qu’il y ait du monde autour. Et c’est encore mieux si c’est écrit. La conséquence de ce comportement est que votre enfant s’attribuera complètement ses efforts, comme s’il s’agissait d’un trait de sa personnalité. Car il se dira que tout son travail vient de sa volonté de réussir, de sa nature même. Et pour cela, évitez de récompenser systématiquement des bonnes notes par exemple avec des cadeaux conséquents et matériels (argent de poche etc.), vous lui donneriez une raison de travailler extérieure à sa personnalité. Il ne le ferait plus pour lui, il le ferait pour les cadeaux, et dès qu’il n’y aura plus de récompenses extérieures, vous savez ce qui se passera (Vous savez, cette fois-ci ça sera « Quand le chat généreux n’est plus là, les souris… »)

Je vous ai donné ici quelques points importants. Si vous pensez que cela peut vous être utile, n’hésitez pas à les appliquer dans votre contexte familial dès aujourd’hui.

L’éducation des enfants pour les motiver n’est pas une chose facile, loin de là. Il faut être ouvert, curieux et avoir la volonté de faire des efforts. Un peu ce que vous voulez enseigner à vos enfants n’est-ce-pas ?

Avec ces qualités, des résultats concrets peuvent apparaître en peu de temps, pour votre bonheur personnel, et le

bonheur de ceux qui auront appris à grandir avec vous.

Je vous souhaite bon courage pour la suite !


 
 
 

Comments


Posts à l'affiche
Posts Récents
Archives
Rechercher par Tags
Retrouvez-nous
  • Facebook Basic Square
  • Twitter Basic Square
  • Google+ Basic Square
bottom of page